mardi 13 juillet 2010

3 questions sans importance


Un concert c'est court. Par contre les moments qui le précèdent sont souvent longs. Alors plutôt que de glander backstage en me goinfrant de sneakers, j'ai posé 3 questions sans importance aux collègues zicos ou tekoss présents ce 21 juin. Merci les gars d'avoir répondu.
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lundi 12 juillet 2010

Sysiphes, Apollons et Vulcain.

Fête de la musique/ Scène de la Place des Lices
Rennes. 21 juin 2010

« Y’en a qui sont mal en ce moment c’est les bleus, Ah les cons !...y’a pu d’équipe hein ? hein ? »

Le type me parle à moins de cinq centimètres du visage et semble aussi  bourré que le métro qui nous téléporte, François et moi, de la place Charles de Gaulle à la place Sainte-Anne. Il est 21h15 et l'on vient juste de sortir de scène où l'on jouait avec The Last Morning Soundtrack sur l’Esplanade Charles de Gaulle. Ce soir, François remplacait exceptionnellement Laurent, le batteur. On est donc sur deux fronts et il s’agit de ne pas traîner car on doit jouer avec Manceau à 22h30 sur la scène de la Place des Lices.

En temps normal, il n'est pas vraiment évident de trimbaler un clavier analogique d’une tonne, une caisse claire et des cymbales dans les transports en commun et de marcher au moins un kilomètre avec ce matos. Mais ce soir, entre la mythique rue Saint-Michel et la Place de Lices où chaque pas ressemble à une victoire, nous avons l’air de deux Sysiphes en bout de course. Dans ce joyeux brouhaha, on croise entre autres, des Arcade Fire locaux, des jazzeux concentrés et des métallos sur un fond constant de percussions brésiliennes, pas loin d’avoir le même effet angoissant que les fameuses Vuvuzelas.

Finalement, on arrive dans les halles des Lices qui servent ce soir d’entrepôt pour le backline (ensemble du matos, tout groupe confondu). Le temps de boire une bière, d’ajuster la set list et on se retrouve sur scène pour un linecheck. Tout se déroule comme sur des roulettes et on dispose de cinq minutes avant de commencer.

Le concert n'est pas parfait mais on prend pas mal de plaisir à jouer.Fête de la musique oblige, il y a beaucoup de monde et on retrouve même des fidèles à l’enthousiasme communicatif. Ils n'hésitent pas à scander les « Oh yeah » manquants sur les refrains de Dancinq Queen, reprise d'Abba qui clôt ce set assez court. Vu l’incendie se déclarant au même moment en face de nous rue Saint-Michel, une version de Light my Fire des Doors eut sans doute été plus adaptée.

23h : fin de la partie. Léger debrief. On entend des commentaires un peu mitigés de la part de nos potes mais l'on essaie de rester sur notre impression première.Avant d’aller boire un dernier verre, on procède à la partie la plus stimulante de la soirée : le rangement. Dehors, une odeur de pétard Mammouth emplit l’air. C’est le 21 juin, jour de la fête de la musique et de l’été, mais on doit se pincer pour ne pas penser que le 14 juillet est déjà là.

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